RECIT TES avec Birte Falch

Avant de rejoindre TES, j'ai travaillé chez Ørsted, l'une des plus grandes entreprises d'énergies renouvelables au monde, où j'étais responsable commerciale d'un projet Power-to-X en Suède, le « Flagship One ». Mais avant cela, j'avais passé de nombreuses années dans l'industrie pétrolière et gazière. J'ai alors assisté à un changement de mentalité dans ce secteur, avec de plus en plus d'entreprises qui, au lieu de simplement contribuer au problème, ont choisi de s'engager activement dans la recherche de solutions à l'un de nos plus grands défis : le changement climatique.

C'est ainsi que j'ai découvert les domaines de l'hydrogène et du Power-to-X, et que j'ai décidé d'apporter ma contribution au développement de cette nouvelle industrie, au sein d'une entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables.

Je pense aussi que le fait d'avoir deux enfants a renforcé mon envie de jouer un rôle dans cette transition énergétique.

En réalité, je n'ai pas postulé. C'est un chasseur de têtes qui m'a approché pour rejoindre TES. À l'époque, j'étais très satisfait de mon poste chez Ørsted, donc j'ai pris mon temps avant de me décider. Cependant, dès le début, j'ai été fortement intrigué par la vision de TES : produire de l'hydrogène dans des régions où l'électricité renouvelable est à faible coût, ajouter du CO2 pour obtenir du CH4, puis utiliser l'infrastructure gazière existante pour le transport. L'idée de boucler la boucle du CO2, en découplant les deux matières premières clés pour la production d'e-NG – l'électricité et le CO2 – m'a vraiment interpellé, car elle répondait à des blocages importants que j'avais rencontrés dans mes projets Power-to-X.

Finalement, c'est l'évolutivité du produit de TES, l'e-NG, qui m'a convaincu. Je suis très enthousiaste à l'idée de travailler sur une solution capable d'avoir un impact concret et positif à grande échelle.

Depuis que j'ai rejoint TES il y a un an, je suis responsable du développement des infrastructures de CO2 et de l'approvisionnement en CO2 en Europe. Il n'y a pas vraiment de journée typique dans ce domaine, et probablement pas non plus chez TES en général.

Cela dit, certains thèmes reviennent souvent. Dans mon rôle, il est essentiel de bien comprendre les dynamiques du marché du CO2. Je dois donc être constamment à jour sur l'environnement réglementaire et politique, les besoins des clients, ainsi que sur la concurrence.

Je fais également le lien entre les aspects techniques des projets – qu'il s'agisse du développement de notre terminal de CO2 à Wilhelmshaven, d'un potentiel terminal d'importation de CO2, ou du projet d'un partenaire – et leurs implications commerciales, que ce soit pour TES ou pour d'autres parties prenantes.

Un autre aspect très important de mon travail consiste à structurer toute cette complexité, à identifier les éléments clés, et à fournir des recommandations stratégiques à la direction.

Mon expérience dans le développement et la négociation de montages commerciaux pour des projets industriels à grande échelle me sert énormément dans ce rôle. Je trouve aussi que mes compétences en écoute et en gestion des parties prenantes sont particulièrement précieuses dans ce domaine.

Sans hésiter, le développement de partenariats réussis ! J'ai toujours apprécié cet aspect du travail commercial dans mes précédents emplois. Les projets industriels à grande échelle, et surtout ceux qui sont des « premiers du genre », nécessitent une collaboration étroite entre toutes les parties impliquées. Ce que j'aime, c'est comprendre la situation, les besoins et les contraintes de chaque partie, puis trouver un terrain d'entente. Ce n'est certainement pas toujours facile, mais c'est incroyablement gratifiant lorsque l'on réussit à aligner les accords commerciaux, comme une belle rangée de perles.

De nombreuses entreprises et start-ups sont impliquées dans la transition énergétique, mais je pense que TES se démarque en tant que leader mondial dans la promotion de l'e-NG. Nous créons une demande pour ce nouveau produit en sensibilisant les décideurs politiques, les industries et les partenaires tout au long de la chaîne de valeur. Par exemple, en lançant la Coalition e-NG, qui vise à promouvoir l'e-NG, à développer un marché mondial avec des normes harmonisées pour la comptabilité et la certification des émissions, et à renforcer la coopération entre toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur de l'e-NG.

C'est un travail impressionnant qui profitera non seulement à TES, mais aussi, à long terme, à l'ensemble de la transition énergétique.

Gérer l'incertitude. Qu'il s'agisse de l'incertitude liée à l'environnement réglementaire, de la manière dont la demande commerciale évoluera, ou de la direction que prendra cette industrie encore jeune — il y a beaucoup d'incertitudes dans un environnement très complexe. Mais c'est justement ce qui rend le travail si passionnant.

Je suis vraiment enthousiaste à l'idée de travailler sur la question du CO2. Après tout, le cœur de la transition énergétique, c'est de trouver une solution pour réduire le CO2 dans l'atmosphère. La vision de TES, qui consiste à utiliser et réutiliser le CO2 pour transporter l'hydrogène, est véritablement révolutionnaire.

En ce moment, je dirige le projet de développement du terminal d'exportation de CO2 de TES dans le port de Wilhelmshaven, en Allemagne. Sur le site de notre Centre des Énergies Vertes, nous allons accueillir, stocker et traiter le CO2 provenant d'émetteurs à travers toute l'Allemagne, et au-delà. Ensuite, le CO2 sera exporté, grâce à nos partenaires, vers des sites de séquestration en mer du Nord. TES ne sera pas directement impliqué dans le CSC, mais en possédant et en exploitant le terminal d'exportation de CO2, nous devenons un maillon clé de la chaîne de valeur, reliant les émetteurs aux sites de stockage final.

Ce terminal est aussi un atout stratégique pour TES. Dans un premier temps, il sera utilisé pour des volumes de CO2 destinés au CSC, mais à terme, il nous permettra de sécuriser l'approvisionnement en CO2 pour notre production d'e-NG. En plus du CO2 biogénique que nous collectons dans les régions où nous produisons de l'e-NG, ce terminal nous permettra d'exporter le CO2 biogénique capturé en Allemagne ou celui émis et capturé lors de la combustion de notre e-NG sur les sites de nos clients allemands. De cette manière, nous recyclons le CO2 dans un circuit fermé, un peu comme les arbres, ce qui reflète bien l'inspiration derrière notre nom, Tree Energy Solutions..

Pour moi, la réponse est évidente : « Réussir en partenariat ». Comme je l'ai déjà mentionné, je suis convaincu que les partenariats sont au cœur d'une transition énergétique réussie. Tous les acteurs – des producteurs aux fournisseurs de technologies, en passant par les développeurs et les utilisateurs finaux – devront collaborer étroitement pour réussir ce changement de paradigme massif !

C'est la solution la plus évolutive et la plus rapide à mettre sur le marché.

Nous sommes une start-up, mais notre bureau ne se trouve pas dans un garage ! Plus sérieusement, je pense que beaucoup seraient surpris de découvrir que nous ne sommes pas une start-up composée uniquement de jeunes talents, mais que nous comptons également dans nos rangs des experts chevronnés de l'industrie énergétique. C'est, sans aucun doute, l'une des grandes forces de TES.

Oui, il y a des jours où cela paraît impossible... mais ensuite, je me rappelle, et je rappelle aussi aux sceptiques, le chemin parcouru par l'éolien et le photovoltaïque. Cela a pris du temps, que ce soit en Europe ou à travers le monde, mais nous avons accompli énormément de progrès. Cela doit nous rappeler de quoi les humains sont capables lorsqu'ils unissent toute leur énergie pour une cause commune, sans mauvais jeu de mots !